Généralités
Les grandes écoles publiques relèvent soit de l'Éducation nationale soit des universités (composantes de l'Université) : écoles nationales supérieures d'ingénieurs (Ensi), éc. universitaires d'ingénieurs. D'autres écoles publiques ou privées sont rattachées aux universités par convention : Éc. nationale supérieure d'électricité (Supélec), etc. D'autres sont liées par contrat de recherche pour la préparation des DEA ou DESS et le développement de la formation de leurs ingénieurs et cadres commerciaux. Les grandes écoles publiques et écoles supérieures publiques sont dirigées par un directeur nommé par le ministre et reçoivent leurs crédits de l'État. Elles ont un corps enseignant propre à chacune d'elles, principalement choisi par le directeur, et disposent d'un conseil d'administration comprenant un nombre important de personnalités extérieures.
Direction. Les grandes écoles publiques sont dirigées par un directeur nommé par le ministre de tutelle. Elles reçoivent leurs crédits directement de l'État et disposent d'un corps enseignant propre à chacune d'elles. Le conseil d'administration comprend un nombre important de personnalités extérieures.
Durée totale des études après le bac. Années préparatoires + années d'école : 5 ans.
Accès. Sur sélection : en 1re année : 1) après le bac : concours sur épreuves ou sur examen de dossier ; 2) après bac + 2 : soit après classe préparatoire, par concours ; soit par concours ou examen de dossier pour titulaires de Deug, DUT, BTS ; en 2e année : après bac + 3 ou 4 : sur examen de dossier pour titulaire de licence ou maîtrise. Diplômes délivrés : d'ingénieur reconnu par la Commission des titres d'ingénieur, de haut enseign. commercial visé par le ministre chargé de l'Enseign. supérieur et de la Recherche. Les écoles normales supérieures préparent les concours de recrutement des professeurs agrégés.
Évolution des effectifs des écoles d'ingénieurs en formation initiale, en France métropolitaine nouvelles formations d'ingénieurs exclues (NFI), dans l'ensemble des écoles et, entre parenthèses, les écoles privées, 1980-81 : 36 952 (8 490) ; 85-86 : 45 365 (10 325) ; 90-91 : 57 653 (14 002) ; 95-96 : 75 640 (18 689) ; 96-97 : 76 841 ; 97-98 : 75 098 ; 98-99 : 82 954 (20 484) ; 99-2000 : 85 751 (21 192) ; 2000-01 : 89 313 (22 106).
Écoles de commerce, gestion et vente. Nombre d'écoles. 1990-91 : 193 ; 95-96 : 252 ; 99-2000 : 221 ; 2000-01 : 226. Effectifs : 1990-91 : 46 006 ; 95-96 : 50 416 ; 99-2000 : 56 070 ; 2000-01 : 63 561.
Effectifs (France métropolitaine, en 2000-01). Écoles de commerce, gestion. Total 63 561 [(dont h. 34 262/f. 29 299) étrangers 9,9 %] dont groupe I 42 030 [(22 325/ 19 705) 8,2 %], II 4 851 [(2 956/1 895) 21,3 %], III 16 287 [(8 691/7 596) 10,8 %]. Écoles de vente. 393 [(290/103) 7,4 %].
% des femmes dans les principales grandes écoles. ESCP 46, HEC 33,3, Essec 33, Mines Nancy 29,6, Mines Paris 21,2, Mines St-Étienne 17,6, Ponts et Chaussées 15,1, Supélec 13,1, Télécom 13, Centrale 12,3, Polytechnique 9,3.
Le rapport Attali, commandé en 1997 par Claude Allègre et présenté le 5-5-1998, propose d'intégrer les classes préparatoires aux universités en réformant l'ENA et Polytechnique.
Les concours d'entrée comporteraient " progressivement une part accrue de contrôle continu, d'oraux et d'entretiens " ; des concours particuliers permettraient d'accueillir davantage d'élèves des filières technologiques. Les cursus des écoles seraient " harmonisés " avec ceux des universités. Le texte préconise " de mêler leurs proportions, de rendre certains cours accessibles indifféremment aux étudiants des unes et des autres, d'organiser la mobilité des enseignants entre les 2 formes d'enseignement et de mettre en commun des moyens scientifiques et techniques sur des campus regroupant des universités et des écoles ".
Le cursus de Polytechnique passerait à 3 ans et s'ouvrirait aux préparationnaires technologiques, aux titulaires de DUT et de 1ers cycles universitaires. L'ENA réduirait ses promotions d'un tiers et diversifierait son recrutement via des centres de préparation régionaux " adossés " aux universités. Les 2 perdraient le monopole d'accès aux grands corps de l'État en fonction du classement de sortie des étudiants.
Études médicales : le cursus commencerait en 4e année, après une licence " biomédicale " commune aux futurs médecins, pharmaciens, dentistes. Elles comporteraient 2 phases, de 3 ans puis de 2 ans.
Les formations supérieures seraient alignées sur un système " 3-5-8 " correspondant à des " niveaux pertinents de sortie " de l'université, avec des diplômes " à valeur professionnelle " reconnus par les conventions collectives. Le 1er niveau, la licence (bac + 3), serait passé par unités capitalisables. Il y aurait moins de cours magistraux, les étudiants seraient répartis en petits groupes. Le Deug subsisterait comme diplôme intermédiaire. 2e niveau, accessible sans sélection, " maîtrise " préparée en 2 ans, après la licence, avec 6 mois d'études, 6 mois de stage et 1 an consacré à des études complémentaires pour ceux voulant entrer dans la vie active à " bac + 5 " ou à la recherche pour les futurs enseignants du supérieur, chercheurs et membres des grands corps de l'État. Ces derniers devront encore effectuer trois années d'études pour obtenir un doctorat.
Autres propositions : la France universitaire serait divisée en 8 " provinces " ; tous les 5 ans, chaque université ou grande école serait réévaluée. |
Abréviations.
A. : année, annuel. Ad. : admis. Adm. : admission. Admiss. : admissible. Adm. p. : admission parallèle. Adm. sur t. : admission sur titre. Agrég. : agrégation. Agro. : agronomie. An. : années durée des études en. Archi. : architecture. Ass. : assistant. Bac : baccalauréat. C. : concours. Ca. : candidats. C. comm. : concours commun. Cl. : classe. Cy. : cycle. Dipl. : diplôme, diplômé. D. u. : droits universitaires. Éc. : école. Éco. : économie. Eff. : effectifs. Él. : élève. Ens. : enseignement. EN : École nationale. ENS : École normale supérieure. Éq. : équivalent. Es sc. : ès sciences. Ét. : études, étudiant. Établ. : établissement. Étr. : étrangers. Ext. : externe. F. : filles. Fac : faculté. Frais : frais de scolarité. G. : garçons. Gdes éc. : grandes écoles. Ing. : ingénieur. Inst. : institut. Int. : interne. Lic. : licence. Maîtr. : maîtrise. Méca. : mécanique. Nat. : national. Pl. : place. Polytechn. : polytechnique ou X. Prépa. : Préparatoire. Prof. : professeur. Promo : promotion. Publ. : public. SS. : sécurité sociale. Spé. : spécial. Sup. : supérieur. T. : titre. Techno. : technologique. Tit. : titulaire. Univ. : université, universitaire. |
Écoles d'ingénieurs (en 2000-01) |
Nombre d'écoles |
Effectifs |
Diplômes délivrés en 2000 |
Inscrits * |
Femmes (%) |
Écoles publiques sous tutelle du MEN |
128 |
52 537 |
22,9 |
14 118 |
Universitaires : |
95 |
30 795 |
25,5 |
8 881 |
Eni 1 |
4 |
2 934 |
6,8 |
n.c. |
Insa 2 |
4 |
8 194 |
30,2 |
n.c. |
Ensam 3 |
12 |
4 726 |
10,5 |
n.c. |
Autres |
13 |
5 888 |
16,9 |
n.c. |
Indépendantes : |
33 |
21 742 |
19,2 |
5 237 |
Écoles publiques dépen dant d'une autre admin. |
45 |
14 670 |
28,9 |
4 621 |
Agriculture, pêche |
15 |
4 010 |
57,4 |
n.c. |
Défense |
11 |
3 803 |
13,6 |
n.c. |
Industrie-commerce |
8 |
3 201 |
22,4 |
n.c. |
Postes, télécom. |
3 |
1 760 |
14,8 |
n.c. |
Équipement-transport |
5 |
1 509 |
23,0 |
n.c. |
Emploi-solidarité |
1 |
8 |
37,5 |
n.c. |
Ville de Paris |
2 |
379 |
25,6 |
n.c. |
Écoles privées |
64 |
22 106 |
19,6 |
5 885 |
Total |
237 |
89 313 |
23,0 |
24 624 |
(*) Les inscrits en cycle préparatoire ne sont pas compris dans le total. (1) Écoles nationales d'ingénieurs. (2) Instituts nationaux des sciences appliquées. (3) Écoles nationales des arts et métiers et assimilées. |