Écoles des grands concours traditionnels
École polytechnique.
POLYTECHNIQUE, DITE « L'X »
École polytechnique. Siège : 91128, Palaiseau Cedex (de la création à 1976 : rue de la Montagne-Ste-Geneviève, Paris 5e). Relève du ministère de la Défense. Fondée 11-3-1794 (École centrale des travaux publics, puis 1-9-1795 nommée École polytechnique) par la Convention nationale, animée par 2 membres du Comité de salut public, Lazare Carnot et Prieur de la Côte-d'Or, et un grand savant, Gaspard Monge. En 1804, Napoléon lui donna un statut militaire. Devise de l'école : « Pour la Patrie, les Sciences, la Gloire ». But (loi Debré de 1970) : donner à ses élèves une culture scientifique et générale les rendant aptes à occuper, après formation spécialisée, des emplois de haute qualification ou de responsabilité à caractère scientifique, technique ou économique dans les corps civils et militaires de l'État et dans les services publics, et de façon plus générale dans l'ensemble des activités de la nation. Bal : 1er le 22-2-1879. Point Gamma : fête imaginée par Émile Lemoine (promotion 1861), 1re célébration 1862 ; remplaçait le bal burlesque des « fruits secs » disparu 1848. Interdite 1880, reprise 1919, interrompue 1939-45, rétablie 1947. Effectifs : Admis en 2004 : 400 (dont 95 à titre étranger) sur 4 084 ca. Places offertes en 2005 : 178 MP, 153 PC, 45 PSI, 10 PT, 2 TSI, médaillés de l'Ensam 2, 10 voie univ., 110 étrangers. Statut des élèves français : élèves officiers de l'École polytechnique, perçoivent une solde spéciale de 457,80 € environ pendant toute la scolarité (4 ans) et à partir de la 2e année, ils sont nommés aspirants et reçoivent une indemnité représentative de frais de 381,12 €. Les jeunes filles sont admises depuis 1972. Scolarité : formation professionnalisante en 4 ans : 2 ans généralistes dont 8 mois d'expérience de terrain et 4 trimestres de sciences ; puis 2 ans spécialisation en sciences et techniques. Conditions : 17 à 21 ans au 1er janv., être bachelier et physiquement apte.
Études doctorales (en 2003-04). 212 inscrits en thèse, 125 en mastères. 79 thèses soutenues en 2003-04.
Recherche. 600 chercheurs dans 21 laboratoires : biologie et chimie ; mécanique des solides et des fluides ; optique ; électromagnétisme et physique des plasmas et des particules ; physique des solides ; informatique, mathématiques et physique théorique ; sciences humaines et sociales.
Débouchés de l'X (en %, 2004). Entreprise 60, administration 25, recherche 15.
Quelques élèves illustres : Pts de la République : Sadi Carnot, Albert Lebrun, Valéry Giscard d'Estaing. Maréchaux et amiraux de France : J.-B. Philibert Vaillant, Adolphe Niel, amiral de France Rigault de Genouilly, Edmond Le Bœuf, P.-J. François Bosquet, Maux J. Maunoury, Joseph Joffre, Ferdinand Foch, Émile Fayolle. Scientifiques, industriels, divers : Louis Poinsot, Louis Joseph Gay-Lussac, Denis Poisson, François Arago, Augustin Fresnel, Augustin Cauchy, Antoine Becquerel, Michel Chasles, Auguste Comte, Joseph Gratry, Joseph Liouville, Urbain Le Verrier, Gal Louis Faidherbe, Charles Hermite, Camille Jordan, Fulgence Bienvenüe, Henri Poincaré, Édouard Estaunié, Marcel Prévost, Jacques Rouché, Gal Gustave Ferrie, Henri Becquerel, André Citroën, Conrad Schlumberger, Honoré d'Estienne d'Orves, Raoul Dautry, Jacques Rueff, Maurice Bourges-Maunoury, André Dewavrin (Cel), Jean Borotra, Louis Leprince-Ringuet, Louis Armand, Charles de Freycinet, Auguste Rateau, Pierre Termier, Henri Le Chatelier, Maurice Allais (prix Nobel), Georges Besse, Jacques Lesourne, André Giraud, Raymond Lévy, Pierre Delaporte, Henri Martre, Claude Perdriel, Jean Gandois, Claude Bébéar, Lionel Stoleru, Jean Peyrelevade, Jean-Louis Beffa, René Fourtou, Michel Pèbereau, Paul Quilès, Jacques Attali, Bernard Arnault, Bernard Pache, Pierre Suard, Serge Tchuruk, Bruno Mégret, Caroline Aigle (promo 1994, 1re femme pilote de chasse). 33 furent Compagnons de la Libération.
Le 1er sujet de composition française, donné au concours d'entrée à Polytechnique de 1804, portait sur le discours de Laïus (époux de Jocaste et père d'Œdipe) ; devint vers 1842 synonyme de discours. |