Écoles de la fonction publique
École nationale d'administration (Éna)
Siège. 1, rue Ste-Marguerite, 67080 Strasbourg Cedex et 13, rue de l'Université, 75007 Paris et 2, av. de l'Observatoire 75006 Paris. Créée par l'ordonnance générale no 45-2283 du 9-10-1945, chargée du recrutement et de la formation des fonctionnaires se destinant, en fonction de leur classement, au Conseil d'État, à la Cour des comptes, à l'Inspection générale des Finances, aux carrières diplomatiques ou préfectorales, au corps des administrateurs civils, ainsi qu'à certains autres corps ou services déterminés par décret. Conditions d'accès et scolarité réformées par décret du 21-9-1972, loi du 28-9-1982, décret du 19-1-1983, loi du 23-12-1986. Le décret no 2002-49 du 10-1-2002 relatif aux missions, à l'administration et au régime financier, recrée l'Éna nouvel établissement public né de la fusion avec l'IIAP (Institut international d'administration publique). Conseil d'administration : Pt Renaud Denoix de Saint-Marc, vice-Pt du Conseil d'État. Directeur Antoine Durrleman (né 31-7-1951), agrégé de lettres classiques, ancien élève de l'ENS, de l'ÉNA (1979-81), conseiller, maître à la Cour des comptes.
2 cycles. Concours :: externe : pour candidats de moins de 28 a., titulaires d'un diplôme national de 2e c. (la plupart des admis sont diplômés de l'IEP de Paris et titulaires d'un diplôme univ.). Interne : candidats de moins de 35 ans justifiant de 4 ans d'exercice professionnel dans un emploi de fonctionnaire ou agent de l'État, d'une collectivité territoriale, d'un établ. public ou d'une organisation internationale intergouvernementale.
Troisième concours 1 : candidats de moins de 40 ans qui ont exercé 8 a. un mandat électif ou une activité professionnelle en dehors de la fonction publique ; candidats sélectionnés sur dossier après 2 épreuves (écrite, orale). Suivent un cy. (rémunéré) de préparation au « 3e concours » sur un an pour tit. d'un dipl. ou d'un certificat de l'ens. sup., 2 a. pour les non-tit. Ils poursuivront la même scolarité que celle suivie par les ca. issus des 2 autres concours ; le classement final est commun.
Nota. - Une 1re formule avait été créée en 1983 par Anicet Le Pors, secr. d'État à la Fonction publique et supprimée par la loi du 23-12-1986. Pour ca. de 41 a. au plus, ayant 8 a. au minimum de responsabilités électives comme membre non parlementaire d'un conseil régional ou général, maire et, dans les communes de plus de 10 000 hab., adjoint au maire ; membre d'un organe national ou local d'administration ou de direction d'une des organisations syndicales considérées comme les plus représentatives sur le plan national ; membre élu du bureau du conseil d'administration d'une association reconnue d'utilité publique ou d'une Sté, union ou fédération soumise aux dispositions du Code de la mutualité, membre du conseil d'administration d'un organisme régional ou local chargé de gérer un régime de prestations sociales. De 1983 à 1986, 29 élèves ont été recrutés par ce 3e concours, dit la « 3e voie », dont 10 en 1983, 7 en 84, 7 en 85, 5 en 86. On a reproché à cette 3e voie : 1o) d'abaisser le niveau du concours en créant un concours spécial, une scolarité spéciale, un classement de sortie spécial et des postes spécialement réservés pour les lauréats dans l'administration ; 2o) d'être contraire au principe des Droits de l'homme et du citoyen, art. 6 : tous les citoyens sont « également admissibles » à tous les emplois publics « selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents ».
Nombre de candidats et, entre parenthèses, postes offerts.
Concours externe : 1980 : 921 (81) ; 85 : 1 068 (75) ; 97 : 1 346 (52) ; 98 : 1 191 (55) ; 99 : 1 053 (55) ; 2000 : 1 060 (55) ; 01 : 1 143 (60) ; 02 : 993 (58) ; 03 : 1 127 (50) ; 04 : 698 (48). Concours interne : 1980 : 446 (59) ; 85 : 602 (75) ; 97 : 354 (41) ; 98 : 344 (44) ; 99 : 361 (44) ; 2000 : 438 (44) ; 01 : 450 (48) ; 02 : 427 (47) ; 03 : 465 (41) ; 04 : 446 (38). 3e concours : 1983 : 194 (10) ; 86 : 112 (10) ; 97 : 162 (9) ; 98 : 137 (11) ; 99 : 183 (11) ; 2000 : 169 (11) ; 01 : 170 (12) ; 02 : 146 (11) ; 03 : 133 (9) ; 04 : 95 (9).
Origines socio-professionnelles des élèves admis à l'Ena (en %) : cadres supérieurs 56 (dont fonctionnaires 20) ; moyens 26 (dont fonctionnaires 20) ; employés 11 ; agriculteurs chefs de PME 3 ; ouvriers 2 ; autres 2.
Préparation au concours. Fac. de droit, 3, av. R.-Schuman, 13628, Aix-en-Provence. Paris-I, 12, place du Panthéon et 14, rue Cujas, 75005 Paris. Paris-IX, place du Mal-de-Lattre-de-Tassigny, 75016 Paris. IEP de Bordeaux, Grenoble, Rennes, Toulouse, Aix-Marseille, Lille, Strasbourg et Paris (Sc.-Po. pour dipl. IEP).
Noms des promotions (choisis lors du séminaire d'intégration suivant la période de stage).1997-99 : Cyrano de Bergerac (104 élèves). 1998-2000 : Averroès. 1999-2001 : Nelson Mandela. 2000-02 : Copernic. 2001-03 : René Cassin (choisi janvier 2002 par 117 élèves, majorité de 3 voix devant Palestine). 2002-04 : Léopold Sédar Senghor. 2003-05 : Romain Gary. 2004-06 : Simone Veil.
Promotion 2004-06. Nombre total d'élèves, dont, entre parenthèses, de femmes : 100 (28) élèves français dont concours externe 50 (13), interne 41 (13), 3e concours 9 (2) ; 39 élèves étrangers (30 nationalités).
« Sortir dans la botte » : dans les 15 premiers. Choix traditionnel à la sortie : Conseil d'État, Inspection des finances, Cour des comptes.
Scolarité. Régime : externat. Études : gratuites. Durée : 27 mois (stage de 12 mois, de janv. à déc.) affecté auprès d'un préfet puis d'un ambassadeur ou dans des institutions européennes ou internationales, séminaire d'intégration puis période d'études à Strasbourg [janv. à juillet (à partir de janv. 2005 : de janv. à mars de l'année suivante)] puis à Paris (sept. à mars). Statut des élèves : fonctionnaires, perçoivent une indemnité mensuelle nette de 1 361,18 € à Paris (1 335,88 à Strasbourg) [externes] ou 2 073,36 (2 046,59) [internes et 3e concours].
Carrière. Choisie par l'élève selon son classement. Il signe alors l'engagement de rester 10 ans au service de l'État et est affecté par arrêté du ministre chargé de la Fonction publique à cette carrière, dans laquelle il est ensuite nommé par décret. L'élève qui refuse de souscrire l'engagement ne peut être nommé dans aucune des carrières auxquelles prépare l'éc. et doit rembourser les traitements et indemnités perçus en cours de scolarité ; il n'a pas la qualité d'ancien élève de l'Éna..
Origine sociale des élèves. Pourcentage de la promotion 1986-88 selon la profession du père : professions libérales et cadres supérieurs 27,14, cadres moyens 8,57, ouvriers 8,57, artisans et petits commerçants 7,14, employés 3,57, industriels et gros commerçants 3,57, agriculteurs 2,14, autres catégories (militaires, ecclésiastiques, artistes) 2,85. Fonctionnaires, cat. A 27,14, B 5,71, C 1,42. Profession du père inconnue 2,14.
Diplômes obtenus par les élèves avant d'entrer à l'Éna. Pourcentage promotion 1985-87 : IEP Paris 47,45, IEP province 3,79, Polytechnique 4,43, Centrale 3,16, autres écoles d'ingénieurs 5,69, HEC 5,69, Essec 2,53, ESCP 1,89, ENS 6,96 (dont Ulm 3,16, autres 3,79), agrégations 19,62, licences ou maîtrises 10,12, autres diplômes de l'enseign. supérieur 7,55, bac 1,26. En 1990, sur les 49 él. admis au C. externe de l'Éna, 42 étaient diplômés de l'IEP de Paris.
Statistiques. Effectifs (en 2003) : 706 dont promotions (français/étrangers) 2001-03 : 117/48 ; 02-04 : 136/51 ; 03-05 : 119/47, administrateurs civils au tour extérieur et CIC (c. intern. court) 44/63, CIAP (c. intern. d'administration publique) -/54, c. de formation des Roumains (8 mois organisés sur mesure) -/27. Stagiaires formés (en 2003) : 1 933 dont formation permanente de hauts fonctionnaires fr. 1 160, CISAP (c. intern. spécialisés d'administration publique) 400, programmes de formation à la demande 373. Superficie totale (en m2) : 21 000 dont Strasbourg 10 000, Paris université 7 000, observatoire 4 000. Budget (exécuté 2003, en millions d'€) : 36,56 dont charges de personnel 27,2, autres dépenses courantes 8,56, dotation aux amortissements 0,8. |