Autres établissements d'enseignement supérieur
Collège de France.
11, place Marcellin-Berthelot, 75005 Paris. Établ. public d'ens. sup. et de recherche fondamentale. Origine : 1517 François Ier envisage de créer un collège où l'on enseignerait particulièrement les langues anciennes orientales. 1530 institution des lecteurs royaux : 5 chaires (hébreu 2, grec 2, maths 1) ; 1531 3e chaire d'hébreu ; 1534 1re de latin ; 1538 plusieurs de langues orientales. Appelé Collège du roi, puis des trois langues (grec, hébreu, latin), puis Collège royal (1611), devenu impérial sous les Ier et IId Empire, puis Collège de France depuis 1870. Bâtiments : construits entre 1478 et 1774 par Chalgrin et plusieurs fois agrandis aux XIXe et XXe s. Organisation : dépend du min. de l'Éducation nationale. Prof. nommés par le chef de l'État sur proposition de l'Assemblée des professeurs du Collège de France. Un des prof. élu exerce les fonctions d'administrateur. Enseignants : 52 chaires dont 1 chaire européenne et 1 chaire intern. ; 795 chercheurs, ing., techniciens et administratifs. Matières enseignées : math., physique, chimie, biologie, lettres et sc. humaines, histoire, philosophie, économie, histoire de l'art et archéologie, linguistique... Ces enseignements, qui doivent exposer la « recherche en train de se faire », sont dispensés librement, sans préoccupation de dipl., et sont renouvelés chaque année. Depuis 2001, symposium annuel international multidisciplinaire sur grands problèmes de société. Toutes les chaires sont mutables et remises en question au départ des savants qui les occupaient. L'Assemblée des prof. doit se prononcer dans chaque cas sur leur maintien ou leur transformation. Accès à l'enseignement : libre et gratuit, sans inscription (plus de 100 000 auditeurs/an en moy.). Examens : ne prépare à aucun examen ni diplôme. Cours et travaux du Collège de France : présente le résumé de l'enseignement et des recherches de l'année précédente.
Cours célèbres : Champollion, Michelet, Renan, Claude Bernard, Bergson, Valéry, Barthes, Foucault, Braudel, Dumézil, Lévi-Strauss, Cohen-Tannoudji, de Gennes, Jacqueline de Romilly, Bourdieu.
Centre international de formation européenne (Cife).Créé 1954 par Alexandre Marc. Siège social : Maison de l'Europe, 35-37, rue des Francs-Bourgeois, 75004 Paris. Direction gén. 10, av. des Fleurs, 06000 Nice. Dir. gén. : Hartmut Marhold. Organisation internat. privée. Nombreux séminaires et colloques sur les questions européennes. Inst. univ., Inst. européen des hautes études intern. (Nice, Berlin et Rome) : sessions d'oct. à juin à Nice, Berlin et Rome, dipl. Sessions d'études européennes (Munich) : cours hebdo. de 3 h en 2 semestres (nov.-févr. et avril-juin), dipl. American European Summer Academy (Schloss Hofen, Autr.) : session 3 sem. en juillet ; certificat. Session d'études européennes (All., Tchéquie et Russie) : session 3 sem. en sept., certificat. Publication : l'Europe en formation (trim., 500 ex.)
École pratique des hautes études (EPHE). 76, rue de Lille, 75007 Paris. Fondée 1868 par Victor Duruy (1811-94), min. de l'Instruction publique. Grand établ. dépendant des min. de l'Éduc. nat. et de la Recherche. Formation à la recherche. Délivrance d'un dipl. propre, de DEA, de doctorats, de masters. Implantations : Dinard, Lyon, Marseille, Montpellier, Perpignan. 3 sections : sc. de la vie et de la Terre, sc. hist. et philologiques, sc. religieuses et courants de pensée. En 2004, 1 300 étudiants, 3 000 auditeurs..
École des hautes études en sciences sociales (Ehess). 54, bd Raspail, 75006 Paris. Grand établ. d'ens. sup. et de recherche relevant du min. de l'Éducation nat., de l'Enseignement et de la Recherche. Pte : Danièle Hervieu-Léger. Mission : recherche et enseignement de la recherche en sc. sociales. Dipl. propre, mastères, doctorats et habilitations à diriger des recherches. Implantations : Paris, Marseille, Toulouse, Lyon. 84 équipes et centres de recherches. 20 formations doctorales, dont 9 constituant l'École doctorale de l'EHESS. 2 800 étudiants. 4 divisions : histoire ; aires culturelles ; sociologie, psychologie, anthropologie sociale ; économie et méthodes mathématiques. Publications : plusieurs dont Annales (histoire, sciences sociales).
École nationale des Chartes (ENC). 19, rue de la Sorbonne, 75005 Paris. Fondée 22-2-1821 par Louis XVIII. But : formation de spécialistes des disciplines nécessaires à l'intelligence des sources de l'histoire de Fr., et prépa. profes. des cadres responsables de la conservation et mise en valeur des collections publiques. C. 1re année : - de 27 ans tit. bac + 2 a. prépa (« hypocharte » et « charte »), aux lycées Henri-IV à Paris (section A), Pierre-de-Fermat à Toulouse, Fustel-de-Coulanges à Strasbourg (sections A et B), Camille-Guérin à Poitiers, Carnot à Dijon, Faidherbe à Lille, Daudet à Nîmes, et Chateaubriand à Rennes (section B). C. 2004 : 177 ca., 24 ad. C. 2e a. : - de 28 ans + niveau lic. 2004 : 17 ca., 1 ad. Dipl. 2004 : d'archiviste paléographe 26. Eff. : 109 (F. + de 50 %). Durée des études : 4 a. Dans la limite des postes en concours, les élèves souscrivant un engagement de 10 a. dans la fonction publique, à compter de leur entrée à l'école, perçoivent un traitement d'environ 1 070 €.
Élèves célèbres : Georges Bataille, André Chamson, Jean Favier, Gabriel Hanotaux, Roger Martin du Gard, François Mauriac, Gaston Paris.
Institut national du Patrimoine (INP). 2, rue Vivienne, 75002 Paris. Créé 1990 (École nationale du patrimoine). L'Institut de formation des restaurateurs d'œuvres d'art (Ifroa, créé 1977) lui a été rattaché en 1996. Statut modifié 2001. Département des conservateurs : recrute et forme conservateurs stagiaires du patrimoine de l'État, de la ville de Paris et des collectivités territoriales (archéologie, archives, inventaire, monuments historiques, musées, patrimoine scientifique, technique et naturel). Concours externe : bac + 3, - de 30 ans. Interne : fonct. A ou B, - de 50 ans, 7 ans de service. Durée des études : 18 mois dont 9 de stages : France et étranger. Nombre de conservateurs stagiaires (2005-06) : 65. Département des restaurateurs : 150, av. du Pt Wilson, 93210 St-Denis La Plaine : recrute et forme élèves restaurateurs du patrimoine. Concours : bacheliers entre 20 et 30 ans, 7 spécialités (arts du feu, arts graphiques et livre, arts textiles, mobilier, peinture, photographie, sculpture). Durée des études : 5 ans (1 stage en France ou à l'étranger de 3 mois). Dipl. Restaurateur du patrimoine (avec mention de la spécialité). Nombre d'étudiants (en 2004-05) : 75.
Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco, dit « Langues'O » ). Origine : 1795-30-3 décret-loi du 10 germinal an III créant l'École spéciale des langues orientales pour enseigner des langues orientales vivantes « d'une utilité reconnue pour la politique et le commerce ». 1res langues enseignées : turc, arabe et persan. 1874 transférée 2-4, rue de Lille (installation en 1887 après travaux). 1914-8-6 décret, devient l'École nationale des langues orientales vivantes (Enlov). Nombre des langues 1914 : 20 ; 45 : 50. 1971 nom actuel Inalco, rattaché à Paris-III. 1985 « grand établissement à caractère scientifique, culturel et professionnel » directement rattaché au ministère. 5 centres d'enseignement (rue de Lille, Clichy, Asnières, Dauphine, rue Riquet), 1 pôle de recherche rue Broca. Langues enseignées (2003) : 90 dans 11 départements (Afrique ; Europe centrale et orientale ; Asie du Sud-Est-Haute Asie-Pacifique ; Asie du Sud ; Chine ; Japon ; Arabe ; Hébreu ; Russie ; Eurasie ; Amériques). Centres de recherches, centre multimédia. Eff. (en 2003-04) : 12 039 inscrits dont 1er c. : 8 749, 2e : 2 192, 3e : 473, 422 auditeurs libres, 118 en formation continue et 85 Erasmus. Filières spéciales : dép. de commerce international (CPEI), hautes ét. intern. (HEI), traitement automatique des langues (Tal), ingénierie multilingue, communication interculturelle, français langue étr. (FLE). |